Monumental -Concourir à L’International
Vitrines des progrès de l’industrie et féroces compétitions internationales, les expositions universelles rythment l’historie de Christofle, de la première, organisée à Londres en 1851, à celle de 1925 à Paris qui marque l’avènement de la modernité. Les millions de visiteurs, les retentissements dans la presse et le prestige des décernés encouragent Chistofle à se dépasser, en présentant des pièces monumentales et de spectaculaires tours de force techniques. Avec une rare constance, Christofle s’impose en première place de classements et rafle le médailles d’or devant ses concurrents anglais, allemands et américains. En avant-première des expositions universelles, Christofle présente dès 1869 ses nouveautés aux expositions organisées par le futur musée de Arts décoratifs, appelé alors Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie, puis à partir de 1882, Union centrale des arts décoratifs. Associé aux meilleurs dessinateurs et sculpteurs, Christofle accumule les brevets pour renouveler avec une créativité inégalée les formes et les décors, et transcrire en orfèvrerie les esthétiques alors à la mode : néo-styles, orientalisme, japonisme, Art nouveau et Art déco.

Vase “L’Éducation D’Achille”
Christofle
Mathurin Moreau (1822-1912) et Auguste Madroux (1829-1870), sculpteurs 1867.
Argent, argent doré
Présenté à l’Exposition universelle de 1867- (Paris)
Paris, musée d’Orsay

Prix Agricole “l’Abondance couronnée de Cérès Victorieuse”
Chriftofle
Pierre-Lous Rouillard (1820-1881) et Eugène Capy (1829-1894), sculpteurs 1862.
Argent
Présenté à l’Exposition universelle de 1862 (Londres)
Paris, musée d’Orsay, don de la société des Amis du musée d’Orsay, en hommage au comte de Ribes, Président de la société des Amis du musée d”Orsay de 1990 à 2013.


LE STYLE NÉO-GREC

Remis à la mode dès le milieu du xixe siècle
suite aux découvertes archéologiques,
l’Antiquité grecque et romaine fournit de
nouveaux modèles pour l’orfèvrerie. Le trésor
romain du Ier siècle de notre ère trouvé
à Hildesheim, en Allemagne, et reproduit par
Christofle dès 1869 suscite un engouement
dans toute l’Europe. Les toisons de lions,
masques grecs et figures à l’antique qui
ornent ces pièces fournissent un portefeuille
de motifs déclinés par Christofle sur des
œuvres colorées en noir, rouge et orange,
en référence aux terres cuites antiques. Ces
patines, obtenues par réactions chimiques
du cuivre, triomphent à l’Exposition
universelle de Vienne de 1873.