Entre violence et amour
Francis Bacon a beaucoup été questionné sur le rapport entre la violence et sa peinture. Il affirme que la vie est violente et que son enfance s’est déroulée sous le signe de la violence de la guerre, d’un père dur avec lequel les rapports étaient difficiles : « j’ai été accoutumé à toujours vivre dans des formes de violence[29] ». Dans son œuvre la violence, la chair, la viande, les corps enlacés, le sexe sont présents. Son rapport à la viande est lié au corps « Si je vais chez un boucher, je trouve toujours surprenant des pas être là, à la place de l’animal [30]». A observer son œuvre on pourrait croire que Bacon veut sonder la nature humaine « J’ai toujours espéré exprimer les choses aussi directement et crûment qu’il m’était possible[31] ». Pourtant lorsqu’il aborde le portrait un sentiment plus doux fait surface « j’aime faire le portrait des gens que j’aime, que j’aime comme personnes, et dont j’aime l’apparence.[32] ». Ces sentiments entre amour et violence comme la notion d’être mortel transparait dans son œuvre. Cette notion le touche car à un moment Bacon dit à Sylvester « Je crois que vous m’avez dit une fois qu’avec mes tableaux les gens ont toujours le sentiment de la condition mortelle.[33] »