Les sources de Bacon dans le monde de l’art

Bacon, en dépit de ses dires sur le fait qu’il n’a pas été formé en tant que peintre[49],a une grande connaissance de l’art et des artistes. Bien que le sujet ne soit pas explicitement évoqué, sa relation au beau fondamentale si on considère le beau du point de vu de Kant et du « sentiment esthétique ». Ses goûts sont aiguisés et il catégorise la peinture et les peintres dans ceux qu’il admire ou ceux qu’il méprise. Il a un mépris total pour les artistes qui sont dans la représentation comme Henry Fuseli[50] qu’il range dans la catégorie de « l’artiste le plus banal[51]», il a aussi peu d’admiration pour Matisse ou Pollock.  La sculpture représente « les plus grandes images que l’homme a faites jusqu’à présent[52]». Il s’agit pour lui de certaines sculptures égyptiennes et grecques, il cite aussi les marbres d’Elgin. Les peintres auxquels il fait régulièrement références sont Rembrandt, Velasquez et Picasso, cependant d’autres artistes nourrissent son œuvre. Chercher à comprendre ce lie Bacon à ses ainés est une voie pour mieux comprendre les sources de son langage.