Cimabue, Cenni di Pepo (1250 env.-env.1302) peintre italien
Il s’inspire et se sert avec liberté dans les tableaux qu’il considère comme les meilleurs. La Crucifixion de Cimabue[53] l’a, par exemple inspiré pour sa propre crucifixion. Même si Bacon n’est pas croyant, il voit dans ce sujet « une armature magnifique à laquelle on peut accrocher toutes sortes de sentiments et de sensations[54]» qui figure ses propres émotions. Ce tableau avec ses formes rectangulaires entre en résonnance avec les tableaux de bacon. On trouve des similitudes sur l’organisation de l’espace le positionnement de surfaces formés de lignes droites. Ainsi « la figure centrale du Christ se dresse dans une position nettement élevée et isolée, ce qui donne au point de vue formel, de plus grandes possibilités que si les différentes figures étaient placées au même niveau[55] ». Son regard s’est aiguisé à la vue du travail des autres artistes et on ressent une réflexion intense de Bacon sur les choix opéré par ceux qu’il admire.